Grossesse et allaitement

Il est important de bien se nourrir durant la grossesse, car le corps de la femme enceinte fournit au futur bébé tous les éléments dont il a besoin pour bien se développer : les protéines, les lipides (graisses), les glucides (sucres), les vitamines et les minéraux. Les besoins en énergie et en micronutriments sont d’ailleurs plus grands durant la grossesse. Les femmes qui mangent bien pendant leur grossesse contribuent donc à la bonne santé de leur bébé qui va naître.

Bien manger est aussi très important pour la femme elle-même. En effet, les femmes qui se nourrissent bien ressentent moins de fatigue et de baisses d’énergie. Elles sont en meilleure santé, leur grossesse se déroule mieux.

Elles prennent plus facilement le poids recommandé (sans le dépasser) et, par la suite, elles retrouvent leur poids d’avant grossesse avec moins de difficulté. Pour la femme enceinte, « manger pour deux » ne signifie pas manger deux fois plus, mais deux fois mieux. Même si les besoins en calories augmentent durant la grossesse, la différence n’est pas très importante. Ils augmentent de 0 à 100 kcal durant le premier trimestre, puis d’environ 340 kcal pendant le deuxième trimestre et enfin de 450 kcal au troisième trimestre. L’important est plutôt de manger des aliments de qualité et variés. Les besoins en vitamines et en minéraux sont très grands, même en début de grossesse, c’est le cas pour le fer, l’acide folique, le calcium et la vitamine B12.

Les futures mères souffrent moins de diabète gestationnel, et le contrôlent mieux si elles en sont atteintes. Il faut avoir une attention particulière pour ce type d’affection. Grâce à l’hygiène alimentaire elles peuvent également limiter les risques d’hypertension artérielle.

Connaître les mesures de précaution pour éviter les infections alimentaires, telles que la listériose ou la toxoplasmose est nécessaire, car le risque d’intoxication alimentaire augmente lors de la grossesse. Les conséquences peuvent être graves pour la mère et l’enfant.

Si elle contracte la listériose, la femme enceinte peut faire une fausse couche, donner naissance à un bébé mort-né ou accoucher prématurément. La bactérie en cause (Listeria) peut se transmettre au fœtus et causer chez lui une infection grave du cerveau ou du sang (encéphalite, méningite, septicémie).

La toxoplasmose peut, dans de rares cas, être dangereuse pour le bébé à naître. En effet, la femme enceinte peut transmettre le parasite de la toxoplasmose au fœtus par le placenta. La probabilité de transmettre ce parasite est plus grande au 3e trimestre.

Toutefois, les conséquences sur l’enfant sont plus graves si l’infection survient en début de grossesse. Dans les cas les plus graves, la toxoplasmose peut entraîner une fausse couche, un bébé mort-né ou affecter gravement les bébés qui survivent (ex. : convulsions, hypertrophie du foie ou de la rate, infections oculaires graves).

Votre bébé est né et vous l’allaitez… votre organisme gère naturellement la qualité nutritionnelle de votre lait, c’est pourquoi, avoir une alimentation variée et équilibrée pendant la période d’allaitement est non seulement :

• Important pour votre bébé, En effet, une partie des nutriments que vous consommez passe dans le lait maternel et permet de contribuer ainsi à la couverture des besoins pour sa croissance et son développement.
• Mais aussi pour VOUS ! Votre lait est produit à partir de vos réserves, et grâce aux apports de votre régime alimentaire quotidien. Allaiter demande beaucoup d’énergie et il faut adapter l’alimentation pour éviter l’épuisement. Même si vous avez le désir de perdre rapidement vos kilos de grossesse, il ne faut pas débuter de régime alimentaire amincissant pendant l’allaitement. Il faut manger à votre faim. Certaines femmes ont même plus d’appétit, c’est tout à fait normal. Lorsqu’elles respectent leur appétit, la plupart des mères allaitantes perdent du poids progressivement dans les six mois suivant l’accouchement et par la suite, leur poids se stabilise. En clair, la meilleure façon de mincir n’est pas de restreindre l’apport calorique, mais de « bien manger et bouger plus » comme le préconise le Programme National Nutrition Santé (PNNS). Vous reprendrez une activité sportive mais tout en douceur, en plaçant en priorité la rééducation du périnée.