Dénutrition
« Si nous pouvions donner à chaque individu la bonne quantité de nourriture et d’exercice, pas trop peu et pas trop, nous aurions le plus sûr moyen pour la santé. » Hippocrate
La dénutrition
La dénutrition est due à une ration alimentaire continuellement insuffisante par rapport aux besoins énergétiques, à une malabsorption et/ou une utilisation biologique insuffisante des nutriments consommés. La dénutrition peut avoir une installation progressive ou rapide.
Elle se traduit habituellement par une perte de poids corporel mais elle peut également être insidieuse, même masquée par la prépondérance de tissu adipeux (graisse) ou par l’existence d’une rétention hydro sodée (rétention d’eau).
Il y a une insuffisante pondérale quand l’IMC est :
- Inférieur à 18.5 pour un adulte
- Inférieur à 21 pour une personne âgée
- Maigreur quand l’IMC est situé entre 16 et 18.5
- Dénutrition quand l’IMC est inférieur à 16
- Modérée : lorsque la perte de poids est de 5 % en 1 mois ou de 10 % en 6 mois
- Sévère : lorsque la perte de poids est de 10% en 1 mois ou de 15% en 6 mois.
Les causes
La dénutrition s’installe en raison d’un déséquilibre entre les besoins de l’organisme et des apports nutritionnels insuffisants quantitativement ou qualitativement.
Les carences sont partielles ou complètes et peuvent être la conséquence d’un déficit énergétique.
Une dénutrition aigüe peut être due à une origine :
- Physique : une maladie, une allergie, le prise de médicaments ou traitements.
- Psychique : anorexie, troubles bipolaires ou schizophrènes.
- Une chirurgie.
- Un traumatisme.
- A l’âge.
- A un état dépressif.
- A la suite d’un choc émotionnel.
- En raison du phénomène sociétal
Notre société encourage la maigreur excessive. Beaucoup de femmes, surtout les jeunes, sont convaincues qu’elles seraient plus belles si elles avaient moins de formes.
Les symptômes
- Amaigrissement bien sûr.
- Analyse sanguine (par exemple la diminution de concentration d’albumine dans le plasma peut montrer une dénutrition ancienne).
Les conséquences
La maigreur pathologique augmente le risque de maladies diverses :
- Les infections : lorsque le système immunitaire est affaibli, une petite infection peut donner lieu à de dangereuses complications. Le taux de complication en cas d’interventions chirurgicales est également de 3,4 fois supérieur.
- L’ostéoporose.
- Les problèmes cardiaques : le cœur travaille moins bien, la pression sanguine chute, le pouls ralentit, ce qui peut finalement causer des troubles du rythme cardiaque et des arrêts du cœur.
- D’autres conséquences sont les dommages aux reins et les troubles de cicatrisation.
- Les muscles et les os se fragilisent parce que l’apport en nutriments est insuffisant. Pour les personnes âgées, la sarcopénie (fonte musculaire et osseuse) augmente le risque de :
- Chute, et donc de fractures, d’hémorragies, de handicap
- Un ralentissement des réflexes, avec risques d’accidents de la route, d’accidents ménagers.
- Une incapacité progressive à effectuer des gestes quotidiens et de l’exercice physique, avec une baisse de la qualité de vie et une vulnérabilité face à la dépression.
- Une perte d’autonomie, une dépendance.
Que faire en cas de perte de poids involontaire ?
Pour déterminer la cause d’une perte de poids involontaire, il est nécessaire en premier lieu de vérifier les apports alimentaires. S’ils n’ont pas changé, le problème a plus de risque d’être dû à une maladie. L’important, est d’agir rapidement.
- Le premier réflexe est d’aller voir un médecin. Celui-ci en discutant et en établissant un bilan clinique peut éventuellement prescrire une prise de sang afin de trouver la cause.
- Consulter un diététicien :
- Pour effectuer un bilan alimentaire et morphologique.
- Établir une alimentation enrichie pour reprendre du poids.
- Puis instaurer sur une alimentation équilibrée standard une fois que l’objectif de poids est atteint.